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La forêt Grand-Est

LA FORÊT ET SES ENJEUX

Pour les naturalistes la forêt représente le stade ultime de l’évolution naturelle des écosystèmes sur la plupart des sols.

A partir d’un sol nu, une forêt met naturellement plusieurs siècles à se reconstituer pour atteindre l’équilibre dynamique qui lui est propre.

Les forêts n’ont pas besoin de l’homme, elles ont existé bien avant l’apparition de l’homme sur terre (400 MA) et elles existeront peut-être bien après.

Une forêt n’a pas besoin d’être « entretenue » sauf pour l’usage que nous voulons en faire !

Bien au-delà de la production de bois, les forêts sont des écosystèmes nécessaires à la planète : Photosynthèse, stockage de carbone, cycle de l’eau, atténuation du réchauffement climatique, maintien des sols vivants et dernier refuge de la vie sauvage.

Pour ces raisons elles devraient être considérées comme un bien commun.

Le sol forestier (source : Francis Hallé botaniste)

Nous sous-estimons bien trop souvent l’importance vitale des sols pour tous les êtres vivants y compris l’homme.

Le sol est ce que nous avons de plus précieux sur cette planète, pourtant nous le voyons disparaitre sous nos yeux … En cause l’urbanisation et l’artificialisation des sols ainsi que les pratiques agricoles qui consistent à déverser quantité d’engrais et de pesticides.

Le sol est un immense appareil digestif : il est capable de digérer et d’absorber tout ce qui lui tombe dessus. Dans une forêt, tout ce qui va tomber de la canopée sur le sol va pourrir puis sera déminéralisée et récupéré. C’est un circuit fermé qui permet à la forêt de se nourrir.

Quels sont les éléments qui constituent le sol en bonne santé ?

1-Des bactéries.

Les bactéries sont présentes dans le sol en milliards / cm3

En Europe, sur 10 à 20 m de profondeur et sur beaucoup plus de profondeur dans les forêts tropicales.

2-Les lombrics, groupe majeur du vivant, sont indispensables à la qualité des sols.

Les lombrics digèrent tout. Ils sont aussi responsables par leurs galeries de l’aération des sols et de leur pouvoir absorbant de l’eau.

Grace à eux les sols de la planète sont un véritable appareil digestif.

Un sol en bonne santé est donc constitué essentiellement d’excréments de lombrics.

3- les champignons : Élément essentiel au sol. Les plantes sont incapables d’utiliser seules les sels minéraux. Pour cela, elles ont besoin des champignons.

Les champignons forment des filaments souterrains qui peuvent atteindre des surfaces gigantesques. Quand une graine germe dans ces réseaux, une symbiose va s’établir entre les racines de la plante et les filaments des champignons, des échanges vont se mettre en place : les champignons apportent les sels minéraux à la plante, ils reçoivent des sucres produits par la photosynthèse.

C’est cette symbiose mycorhizienne qui a permis aux plantes de devenir terrestres il y a 440 MA (Une plante sans champignon sur un sol pasteurisé ne grandit pas).

Les filaments sont responsables de la texture du sol.

Si l’on coupe une forêt, elle peut pousser, tandis que si on détruit le sol, il lui faudra des milliers d’années pour retrouver son état d’origine.

4- de nombreux animaux : cloportes, mille pattes, fourmis, termites… jouent tous un rôle dans la distribution spatiale des ressources organiques, de l’eau, la dispersion des graines, leur germination.

La préservation de la forêt passe donc par celle des sols.

Première menace : augmentation de l’acidité

L’acidité naturelle des sols vosgiens a été aggravée par les pluies acides industrielles des années 80. (Acide sulfurique et nitrique qui réagissent avec les ions calcium, magnésium, potassium et les rendent indisponibles)

Cette pollution a fortement diminué mais on a vu augmenter les pollutions azotées.

Deuxième menace : Augmentation des prélèvements

L’augmentation de la demande favorise l’augmentation d’essences plus productives (Epicea et Douglas).

L’intensification des récoltes avec exportation des petites branches autrefois laissées au sol est également fragilisante car elle diminue les nutriments.

Troisième menace : les tassements

La structure du sol est liée à l’activité des lombrics pour l’aération et la réserve en eau, et aux champignons et leurs filaments pour la texture.

Les tassements rendent les sols imperméables, asphyxiants et impropres à la bonne croissance verticale des racines.

Augmentation des passages en coupe, entretien des cloisonnements, augmentation du poids des engins sont autant de nuisances.

Les cloisonnements, chemins d’exploitation, aires de retournement sacrifient de façon définitive 20% des sols forestiers.

Travaux forestiers sur sol humide : facteur de tassement ++ d’où l’importance de limiter le poids des machines et d’avoir des conducteurs bien formés.

Les politiques et les forestiers ont une grande responsabilité dans la préservation des sols forestiers.

Aucun doute : la meilleure façon de protéger la forêt est la non-intervention !

De la biodiversité forestière à la naturalité 

Le terme de biodiversité a été inventé dans les années 80 et désigne la diversité du monde vivant à tous ses niveaux d’organisation (les milieux, les espèces, les génomes).

La forêt apparait à ce titre comme le réservoir principal de biodiversité (en nombre d’espèces animales végétales champignons). C’est nettement plus qu’en milieu urbain ou agricole.

La forêt est le dernier refuge des espèces sauvages.

Attention à ne pas confondre nombre absolu d’espèces et biodiversité fonctionnelle : ex : des essences exotiques introduites dans un but de production ont été présentées comme un gain de biodiversité… Certaines de ces espèces sont devenues invasives comme le robinier faux acacia en lorraine. Leur impact sur les écosystèmes est négatif.

Le lobby de la filière bois continue de promouvoir l’introduction massive de résineux en plaine …

Attention, certains prétendent augmenter la biodiversité par des coupes rases parce que des plantes de milieux ouverts vont y apparaitre, mais c’est sans compter la disparition pour longtemps d’une vieille futaie et son cortège d’espèces liées au vieux bois et aux bois morts.

On parlera donc plutôt de naturalité, c’est-à-dire l’état naturel ou spontané.

Plus une forêt est naturelle plus elle est riche en biodiversité, plus elle est robuste et résiliente face aux aléas climatiques et biologiques

Comment augmenter la naturalité des forêts ?

Composition en espèces :

Les espèces exotiques induisent des problèmes sanitaires surtout si elles sont plantées en peuplement mono spécifique : ex des épicéas qui renforcent l’acidité du sol.

Le douglas, allochtone, peut devenir invasif.

Augmenter la naturalité c’est augmenter les feuillus dans les conifères et pas le contraire.

La régénération naturelle est plus favorable à la naturalité que la plantation : meilleure adaptation aux conditions locales, meilleure diversité génétique, meilleure résilience aux aléas climatiques ou biologiques.

Structure:

Une forêt étagée avec une stratification verticale est plus riche en niches écologiques (oiseaux, insectes). On parle de futaie irrégulière : les arbres ont des âges et des diamètres différents et la régénération naturelle vient de façon diffuse.

Maturité:

La maturité rime avec naturalité.

2/3 de la diversité forestière nécessite des arbres âgés.

Le pourcentage de peuplements sénescents (arbres âgés de 200 ans ou plus) est nul dans le Grand Est, alors qu’il atteint difficilement 1% à l’échelle nationale.

L’âge moyen actuel des forêts est de 90 ans, ce qui est très jeune comparé à la durée de vie des hêtres ou des chênes : 300 à 500 ans.

Ce rajeunissement permanent est mauvais pour la biodiversité : disparition des arbres habitats et donc des espèces qui leur sont liées : les arbres creux hébergent de nb mammifères (chauves-souris, rongeurs), amphibiens, oiseaux.

Les grosses branches charpentières accueillent les rapaces, les hérons, les cigognes.

La sylviculture dynamique préconisée actuellement par la filière bois et le ministère de l’agriculture a raccourci l’âge d’exploitabilité (120 à 100 ans pour le hêtre)

Le rajeunissement d’une forêt constitue incontestablement la plus grande menace pour son degré de naturalité.

Bois mort : important ++

C’est une nécessité fonctionnelle car la matière organique produite par les arbres va enrichir le sol : la forêt recycle tout, elle fonctionne en circuit fermé.

Le bois mort sur pied et au sol est l’habitat d’une multitude d’espèces (insectes, champignons) 

On a vu disparaitre la lucarne cerf-volant, le grand capricorne

40% des insectes saproxyliques sont en danger.

Combien ?

En réserve intégrale (à Fontainebleau) on observe 100 m3/ha

Pour une forêt exploitée, le minimum serait de 10-25 m2/ha

Tous les bois morts sont importants, des brindilles au grosses charpentières.

Que le bois soit debout ou au sol.

Solution : laisser les rémanents, ne pas démembrer les houppiers, garder au minimum 2 arbres bio (5 à 10 selon le parc) par ha.

Et surtout créer des ilots de sénescence : quelques hectares avec de gros arbres et augmenter les réserves intégrales.

Continuité temporelle et spatiale :

– le degré de naturalité d’une forêt est lié à son ancienneté : depuis quand existe l’état boisé quel que soit l’âge actuel des arbres. Une forêt est ancienne si l’état boisé a plus de 150 ans.

Certains insectes (coléoptères) n’existent que si la forêt est ancienne car ils se déplacent peu.

Il existe aussi des plantes indicatrices : muguet, anémone.

Attention ++ à ne pas modifier la composition des sols des forêts anciennes.

-les fragmentations spatiales font baisser le degré de naturalité : routes, voies ferrées, canal, zones urbaines et agricoles.

Il existe une autre fragmentation plus insidieuse : les cloisonnements d’exploitation qui provoquent des tassements du sol et sont des surfaces sacrifiées définitivement.

Il faut essayer d’augmenter la distance (40m) et éviter les lignes droites !

Relation cervidés-forêt :

La futaie irrégulière à canopée dense est moins sensible aux herbivores.

Les loups et les lynx régulent les populations, il est important de les accepter.

Les cervidés sont une composante naturelle nécessaire au cycle forestier : les semis abroutis, s’ils ne meurent pas, sont beaucoup plus résistants aux aléas climatiques.

Les semis sont protégés par une gestion écologique de la forêt : le gros bois mort au sol constitue un terreau pour les semis, ainsi que les houppiers non démembrés, les fourrés denses de ronces, les friches à bouleaux.

L’idéal est une sylviculture invisible qui respecte la dynamique naturelle et le bon fonctionnement des écosystèmes.

Le loup

Selon une étude (tribune de Genève 10/09/17) le loup fait diminuer d’un tiers la densité du cerf rouge. (la baisse est moins importante pour chamois et chevreuil).

Les grands prédateurs font diminuer la pression des grands herbivores.

Les études d’impact du retour du loup sont menées à charge à quasi 100% (point de vue agricole).

Pourtant le loup est favorable à la naturalité … s’il n’y avait le poker menteur de la chasse commerciale, véritable élevage au noir en milieu forestier.

¼ de la nourriture du loup est constituée de sangliers.

Les réserves forestières en libre évolution restent insignifiantes :

Le total de la surface forestière laissée en libre évolution ou en réserve représente moins de 5 millièmes de la surface boisée totale.

On est très loin de l’objectif d’au moins 5% de forêt en libre évolution souhaité depuis longtemps par les associations de protection de l’environnement, et ce qui est en cours de réalisation en Allemagne, au Luxembourg et en suisse.

Pourtant le parc naturel régional de Lorraine (PNRL) insiste sur l’importance d’augmenter le % d’ilots de senescence par contrat avec un propriétaire public ou privé. (Préservation en Lorraine du pic forestier, du Milan noir, du balbuzard pêcheur et bien d’autres), il rappelle aussi l’importance de respecter les lisières.

Lorraine nature environnement (LNE) recommande une mise en place d’un réseau de réserves intégrales sur 10% des surfaces boisées, on en est loin, d’où la nécessité de créer de nouvelles réserves naturelles.

Les forêts militaires :

Les forêts et friches militaires sont nombreuses dans le Grand Est. Souvent associées aux fortifications, elles sont plus ou moins à l’abandon. Elles constituent des ilots de biodiversité remarquables. Certaines sont en libre évolution depuis plusieurs décennies et constituent de vrais bastions de biodiversité. On y trouve des arbres morts en abondance et un mélange d’essences spontanées très diversifié.

Ces milieux semi ouverts sont des habitats très favorables à beaucoup d’insectes et d’oiseaux. De plus, l’accès y étant souvent interdit, ces territoires sont des refuges pour de nombreux mammifères, les souterrains sont des gites précieux pour les chauves-souris.

Les Associations de protection de la nature appellent à une sauvegarde de l’ensemble des terrains et forêts militaires en tant que patrimoine naturel régional.

L’aménagement forestier en forêt publique (60% dans le Grand Est)

La France est le 4eme pays le plus boisé d’Europe avec 30% du territoire (après la Suède, la Finlande et l’Espagne). Et la région Grand Est (GE) est la plus boisée de France avec 33% de surface boisée.

Ces forêts sont pour 75% des forêts privées et 25% des forêts publiques.

Sauf dans le grand Est : 60% des forêts sont publiques.

Les forêts publiques sont gérées par l’ONF qui a donc une grande influence dans le Grand Est.

L’ONF est un établissement public à caractère industriel et commercial qui doit réaliser des recettes pour équilibrer ses dépenses.

L’ONF reçoit des directives nationales pour diriger les programmes régionaux avec des enjeux environnementaux très peu représentés.

Ces documents encadrent l’élaboration du plan de gestion mis en place pour 15 à 20 ans.

Il existe des labels de gestion durable mais ils sont très peu voire inefficaces pour la préservation de la biodiversité (PEFC, étude faite par la LPO)

Dans l’élaboration de ce plan les associations devraient avoir une place légitime pour défendre la biodiversité. (Compétence des naturalistes) et les naturalistes du Parc bien sûr !

Ce qu’il faut faire : écouter les recommandations du Parc !

A chaque nouveau plan, le Parc donne des recommandations aux communes qui répondent très peu (5% de réponses)

Le Parc répertorie les arbres habitats, les mares, les chauves-souris, le bois mort, les znieff, encourage les ilots de vieillissement et de réserve intégrale.

Actuellement les arbres habitats sont moins qu’un par hectare, l’ONF en recommande 2 et le parc 5 à10 …

Ce qu’il ne faut pas faire :

Industrialiser encore plus les forêts. En plantant du Douglas qui poussent très vite.

C’est l’exemple du Morvan qui a converti des forêts anciennes en plantations.

Pourquoi ? parce que le Douglas est beaucoup plus rentable que les feuillus. En effet, 1 hectare de Douglas fournit 15 à 20 m3 par an de bois. Alors que 1 ha de chêne, 5 m3.

Le problème de ces plantations, c’est qu’elles sont récoltées par d’énormes machines qu’on appelle des abatteuses qui pèsent 15 tonnes et qui détruisent les sols. Elles coûtent 500 000 euros et donc pour être rentables elles doivent fonctionner en permanence. L’entreprise qui en achète devient esclave de la machine…

Les plantations de Douglas ne sont pas des forêts… Pourtant ces plantations sont encouragées et subventionnées …

Cette destruction des sols est souvent faite pour un produit de peu de valeur (trituration, bois énergie)

Le changement climatique

Le premier accord international sur le climat date de 2015. C’est l’accord de Paris.

Car le GIEC prévoit une forte augmentation des températures : Entre plus 1,4 et plus 5,8 degrés entre 2000 et 2100. Ceci est lié aux augmentations des gaz à effet de serre produits par les activités humaines. (la combustion du charbon, du pétrole , les gaz produits par l’agriculture et l’élevage).

L’impact actuel de l’augmentation du CO 2 et des températures se traduit par une vitesse de croissance des arbres accélérée. Mais cet emballement induit des besoins accrus. Et donc une fragilité en cas de sécheresse.

Par ailleurs, la généralisation des transports et la mondialisation sont responsables de l’arrivée accélérée d’espèces invasives.

La résilience des forêts n’est pas connue.

La vitesse de l’expansion naturelle des arbres sera insuffisante par rapport à la rapidité et à l’ampleurs des changements déjà présents. En effet, il existe déjà des mortalités massives des arbres dans nos régions l’Épicéa le Frêne, le hêtre, le chêne. Ceci est lié aux pics de chaleur et aux perturbations du régime hydrique qui fragilisent les arbres et les rendent moins résistants aux attaques variées (scolyte de l’épicéa, pyrale du buis, chenilles processionnaires des pins et des chênes, chalarose du frêne)

Différentes tentatives de modélisation essayent de prévoir l’avenir des arbres, en particulier le hêtre. Certains modèles montrent qu’il va probablement disparaître en plaine.

Les résineux plantés en plaine ont montré leur grande sensibilité aux canicules, aux sécheresses, surtout en monoculture. Les épicéas, en effet, sont tous scolytés.

Pourtant, ils continuent à être subventionnés.

Une politique de plantation massive n’est pas raisonnable, voire elle est irresponsable, car les connaissances scientifiques sont insuffisantes pour déterminer le choix des espèces.

Le bon sens incite à tirer parti de la régénération naturelle, car les arbres présentent une grande diversité génétique qui se retrouve à l’échelle locale au niveau des portes graines. Actuellement, la sagesse est de profiter de la sélection naturelle et du mélange d’espèces spontanées, meilleur gage de l’adaptation climatique pour les écosystèmes.

C’est pour cela que France Nature Environnement milite pour l’arrêt des plantations et pour l’arrêt des subventions de ces plantations d’espèces non autochtones.

Cependant, la filière bois propose à peu près le contraire : en raccourcissant les âges exploitabilité, en raccourcissant les rotations, en plantant des espèces exotiques, en fertilisant les sols, en pratiquant des élagages.

Neutralité carbone et exploitation forestière :

On entend par neutralité, le fait que le CO 2 relâché par le bois exploité sera théoriquement de nouveau séquestré par la croissance des arbres en forêt.

Mais ce bilan ne tient pas compte des incertitudes sur l’avenir.

Il ne tient pas compte non plus de l’ensemble des actions de la filière bois, les coupes, le transport, le traitement broyage, séchage, plantation. Le bilan carbone devrait donc se faire du berceau à la tombe et non pas de l’entrée du cimetière à la tombe comme le préconise actuellement la filière bois !

Le stockage hors forêt mis en avant par cette même filière dépend de la durée de vie des produits finis.

Or, une étude de 2009 montre qu’en moyenne, le bois d’œuvre a une durée de vie de 50 ans. Beaucoup moins pour le bois industrie, c’est à dire papier panneau d’aggloméré, et seulement de quelques mois pour le bois énergie, ce qui fait une moyenne de 18 ans seulement de durée de vie, alors qu’une forêt non exploitée va stocker du carbone pendant plusieurs siècles.

Attention, la stratégie bas carbone prévoit l’augmentation de la récolte de bois et son utilisation massive en bois énergie pour diminuer l’utilisation des énergies fossiles !!!

Le ministère de la transition écologique prévoit de doubler la récolte pour le Bois-énergie en 2050. Pour compenser ce doublement, le ministère de l’Agriculture lance un grand plan de plantation sans cadre défini et sans évaluation préalable des impacts.

Le risque est très grand qu’on aboutisse à de grandes plantations industrielles en monoculture.

Le bois énergie donne lieu à d’importantes aides et la filière industrielle des chaudières à bois s’y est bien vite engouffrée.

Vers une rémunération de la non-exploitation ?

Une évaluation de 2009 chiffre à 400€ par hectare et par an la valeur du service stockage du carbone rendu soit nettement plus que le revenu réel tiré de la vente du bois qui est dans moyenne 100€ par hectare et par an.

Conclusion :

Reconnaissons tous les services rendus par les forêts (photosynthèse, puits de carbone, cycle de l’eau, atténuation du réchauffement climatique, préservation des sols vivants et des espèces sauvages) et reconnaissons-les comme un bien commun.

Nous devons augmenter leur naturalité et augmenter les réserves non exploitées.

Nous devons diminuer l’industrialisation.

Car nous devons préserver les espaces naturels et la vie sauvage. C’est une nécessité pour notre propre survie comme le montrent les scientifiques du GIEC, ainsi que ceux, très nombreux, interrogés par la journaliste Monique Robin dans son livre : la fabrique des pandémies.

Sources : Lorraine Nature Environnement : en passant par la forêt Grand Est

Francis Halle : les sols forestiers

Marc-André Selosse : l’origine du monde

Marie Monique Robin : la fabrique des pandémies

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