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Centrales photovoltaïques au sol et biodiversité : résumé de l’étude LPO et du CSRPN (Comité scientifique régional du patrimoine naturel 04/22)

L’urgence de stopper l’érosion de la biodiversité nécessite de mettre fin à la fragmentation des paysages et à la destruction des écosystèmes, tout en préservant ou restaurant les trames écologiques verte, bleues, noires, sonores)

Les centrales photovoltaïques (CPV) doivent en priorité être installées sur les surfaces artificialisées. En effet, elles demandent une emprise foncière importante :

La centrale demande 2 fois et demi plus de surface que celle des panneaux eux-mêmes. Quand l’UEM parle de 20 hectares, s’agit-il de 20 hectares de panneaux ou de 20 hectares au total ? Et pourquoi la ville de Metz a-t-elle alors décidé de déclasser 65 hectares et non pas 20 ?)

Constitution d’une installation de centrales photovoltaïques :

les panneaux eux-mêmes + les câbles + le local technique ( avec ondulateur, transformateur, compteur) + les clôtures + les voies de circulation et d’exploitation + une aire de stationnement avec éventuellement une cuve anti-incendie + des plateformes de stockage

et des raccordements souterrains.

Conséquences :

-L’installation d’une CPV demande des défrichement larges (pour que les arbres ne fassent pas d’ombre sur les panneaux), des terrassements, un compactage du sol, une fragmentation de la forêt, ce qui revient à faire disparaitre les conditions initiales d’habitat pour la faune et la flore.

-certaines espèces vont être dérangées, par aversion ou par attraction, par exemple les oiseaux et insectes aquatiques ou les chauves-souris vont confondre les panneaux avec une surface d’eau, ce qui va entraîner des échecs de reproduction, des blessures et une diminution de leur population.

-incidence sur les composantes biologiques des milieux naturels (microclimats)

les panneaux modifient :

Les températures : surchauffe nocturne de 3 à 4 degrés sous les panneaux

L’hygrométrie : création d’une hétérogénéité entre zones humides et zones sèches

La luminosité : disparition des espèces végétales à pollen sous les panneaux avec 2 fois moins d’insectes pollinisateurs.

Ces modifications altèrent les habitats de la microfaune du sol et donc le recyclage des nutriments et le stockage de CO2 : il y a 5 fois moins de biomasse végétale sous les panneaux !

Le bilan AVC est souvent incomplet, en particulier le recyclage n’est pas toujours pris en compte.

La durée de vie d’un panneau : 20 ans selon UEM mais 10 ans selon différentes études.

Le nettoyage des panneaux est source de pollution des sols selon les produits utilisés.

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